On ne peut plus prendre conscience de l'importance des textes, analyses recherches présents sur la toile tellement leur nombre est important.
D'où la nécessité de lieux bien identifiés tels l'INRP ou d'autres, qui offent de manière régulière leurs travaux à la communauté éducative. Quelques articles et des textes ont particulièrement retenu notre attention cette semaine.
Petite enfance et ordre sécuritaire, apprentissage des langues vu par nos voisins belges, analyse pour comprendre l'échec scolaire et des pistes de travail pour enseigner l'histoire et la géographie avec les outils du numérique, voici une sélection studieuse de vacances.
L'An@é
Retour sur cette réunion dans l'Académie de Besançon où de nombreux échanges ont permis d’aborder des pistes de travail concrètes et d’expérimentations réalisées dans le cadre de nos disciplines et avec "le numérique".
Les Interlocuteurs académiques sont des collègues (un par académie et discipline) qui ont pour mission de faire le lien sur l’utilisation du numérique dans nos disciplines entre différentes académies, le ministère ( Geoffrey Gékière et Alain Thillay (DGESCO- A3-4) ) et les directions de travail présentées par Laurent Carroué, IGEN en charge du numérique pour l’Histoire Géographie.
Enseigner l’histoire-géographie avec le numérique
Numérique, histoire-géographie et enseignements transversaux
Même si toutes les familles, y compris populaires, ont des formes de savoirs et de culture, une certaine forme de culture – la culture scientifique, la culture littéraire – a été pendant très longtemps l’apanage des privilégiés. Aujourd’hui, le pari de la démocratisation scolaire n’a pas totalement abouti. Disons que nous sommes au milieu du gué. Notre système scolaire est, finalement, le résultat d’un compromis historique réalisé depuis les années cinquante : entre démocratisation et sélection. Une part de démocratisation : tous les enfants entrent au collège, ce collège est unique, un grand nombre de ces enfants entre au lycée voire au lycée général et même à l’université. Mais une importante sélection demeure et produit des résultats inéquitables. L'article de Stéphane Bonnery, Maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université de Paris 8 - Saint-Denis, chercheur au laboratoire ESCOL, sur le site Démocratisation-scolaire.fr
Dany Etienne est ce professeur de langues dans le secondaire et le supérieur qui a récemment fait la Une des médias grâce à sa thèse consacrée à l’apprentissage des langues étrangères en Communauté française. Pour ce travail de grande envergure, il a interrogé près de 700 profs du secondaire et du supérieur, et 3 000 étudiants de BAC1. Ses questions : l’enseignement des langues dans notre communauté est-il de qualité? Les connaissances sont-elles bien acquises à la fin du cycle secondaire? Les programmes sont-ils cohérents? Et le constat est catastrophique.
Le journaliste Laurent Gérard, pour La Libre Belgique, a récemment interviewé le chercheur.
Laurent Gérard : A l’origine de votre recherche, il y a les insatisfactions exprimées par les enseignants par rapport au nouveau programme d’apprentissage des langues lancé en 2000 par la Communauté française. Quels étaient les motifs d’insatisfaction ?
Dany Etienne : Ces programmes ont soi-disant servi de balises aux enseignants, afin qu’ils puissent tous atteindre le même niveau avec leurs élèves à la fin du
secondaire. Mais, en fait, ils ne faisaient qu’ériger en dogme une seule approche méthodologique, par compétences. Cela s’est accompagné de
nombreuses injonctions : interdiction des évaluations sur la grammaire et le vocabulaire, obligation d’organiser des situations-problèmes. Les enseignants ont
été pris de court, on leur a imposé une méthodologie plutôt qu’un contenu et cela leur a fait peur. A la première page du programme, on leur disait que le programme correctement mis en œuvre
permet d’atteindre les objectifs définis dans les référentiels. Qu’est-ce que cela signifie ? Que l’enseignant est le seul responsable s’ils ne sont pas atteints ? Et les élèves, là-dedans ? Et
les parents ? Et la machine scolaire ?.. La suite,
enseignons.be
Sept ans après son premier rapport où il avait "inventé" l'idée fallacieuse du dépistage dès la crèche des bébés agités pour prévenir la délinquance, Jacques-Alain Benisti récidive dans un second rapport sur la prévention de la délinquance des jeunes. On aurait pu s'attendre à des propositions qui aient atteint l'âge de raison. Malheureusement les mêmes présupposés erronés persistent, malgré un langage plus policé et des précautions oratoires. L'auteur se souvenant sans doute de la réprobation massive par la société de son premier rapport, et des 200 000 signataires qui, en quelques semaines, ont répondu à l'appel "Pas de 0 de conduite pour les enfants de trois ans".
Article du monde.fr de Sylviane Giampino, psychologue petite enfance, psychanalyste, Michel Dugnat, pédopsychiatre et Pierre Suesser, pédiatre en protection maternelle et infantile, membres du collectif Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans
La transformation de l'ex-INRP, critiquée par les syndicats, semble plus laborieuse que prévu.
Les statuts de l'Institut français de l'éducation seront examinés lors du comité technique paritaire du 15 mars prochain, puis le 18 avril en conseil d'administration. Ce nouveau calendrier a été révélé par Olivier Faron, directeur général de l'ENS de Lyon et administrateur provisoire de l'ex-INRP, dans un entretien à l'agence AEF.
La création de cet institut au sein de l'École normale supérieure fait suite à la dissolution au 1er janvier dernier de l'Institut national de recherche pédagogique. Jusqu'alors, l'INRP était un établissement public national, placé sous la tutelle des ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, dont la vocation était de « développer (...) la recherche en éducation » et d'aider au pilotage du système éducatif. Il employait 232 personnes, dont 117 enseignants et chercheurs, et travaillait avec plus de 800 enseignants associés. Lire l'article sur le site: VousnousIls.fr