L’orthographe à l’école en question une fois encore...
Et on n’a toujours pas trouvé de solutions... soit les questions sont trés mal posées soit il y a inadéquation entre l’école, ses programmes et ses missions ...
Publié par Rémi Brissiaud en 2006!Toujours d'actualité.
L’une des craintes que suscite la réhabilitation des méthodes de lecture dites « syllabiques pures » (celles du type Boscher) a trait à l’orthographe. Comme Eveline Charmeux l’a récemment rappelé : « en lui proposant des phrases dépourvues de marques orthographiques pertinentes, on habitue l’enfant à n’attacher aucune importance à de telles marques - même lorsqu’il rencontre un texte où elles existent ». Or, les méthodes de ce type installent initialement l’enfant dans un système où l’orthographe est simplifiée à l’extrême et ce n’est peut-être pas sans conséquences pour certains enfants. Évidemment, la crainte principale que suscitent les méthodes de ce genre concerne l’accès à une lecture courante (éviter l’ânonnement !). Cependant, certains travaux récents en psychologie (ceux concernant l’apprentissage implicite) montrent que l’appropriation de l’orthographe et celle de la lecture courante ont partie liée. C’est ce thème que je développerai dans ce texte, en reliant l’apprentissage de la lecture à celui de la production d’écrit et au statut de l’erreur orthographique.
Un espace de réflexions : le numérique offre un nouvel espace d’expérimentations pour l’écriture.
Quelles évolutions ? Quelles transformations ? Quels supports ? Quels types de productions ?
Evelyne Charmeux publie sur Educavox : Depuis que le Ministre a découvert le problème de l’orthographe, au point d’envoyer une circulaire pour en informer tous les enseignants —
comme s’ils ne savaient pas qu’il faut enseigner l’orthographe... Merci Monsieur le Ministre ! — le remède fleurit de partout, dans la presse et ailleurs : il faut faire davantage de
dictées pour répondre à la baisse de niveau en orthographe, baisse présentée comme incontestable aujourd’hui, grâce à la fameuse expérience qui a "prouvé" que dans la même dictée de CM, on trouve
actuellement beaucoup plus de "fautes" que jadis.
Outre qu’elle n’a rien prouvé du tout — on y compare ce qui n’est pas comparable — ce n’est certainement pas la dictée qui va résoudre le problème. S’il y a problème (et il y en a un en effet) il
est dû non à une prétendue baisse du niveau, mais à la stagnation d’un niveau très bas bas, qui était déjà là il y a cent ans.
Le figaro : Sujet aussi populaire et passionnel que celui des méthodes de lecture, la baisse du niveau des jeunes en orthographe refait parler d'elle à six jours du premier tour de l'élection présidentielle. L'annonce d'une circulaire concernant son apprentissage ne constitue-t-elle pas une forme d'opportunisme?
La maîtrise de l’orthographe est un enjeu majeur pour la réussite des élèves et a un impact significatif sur la maîtrise globale de la langue française. Or, les résultats des élèves depuis 30 ans ne sont pas satisfaisants comme en atteste l’ensemble des enquêtes récentes publiées sur le sujet.
Afin de favoriser une amélioration durable et rapide des résultats des élèves, le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative a voulu recentrer l’activité pédagogique des professeurs des écoles sur un enseignement explicite et structuré dont les résultats pourront être observés à travers les évaluations nationales et internationales.