1. Les évolutions numériques obligent à intégrer un monde complexe.
Enseignants, décideurs, parents, lycéens, nous sommes des acteurs d’un monde qui se transforme à la vitesse de l’expansion de l’immatérialité, du virtuel, de l’éclatement des distances et du temps.
Nous devons intégrer une société complexe sous pression qui va gérer :
Tout en souhaitant une société à la recherche du mieux être :
2. Sans cesse, nous devons intégrer les tendances globales d’un monde en marche. Que pouvons-nous observer dans l’univers numérique?
Dans le domaine économique : l’évolution vers le sensoriel.
Économie des médias sociaux, économie du mobile et des applications, économie sensorielle vont se succéder. Le portable est le 1er outil de connexion devant tous les autres écrans avant « disparation » des écrans au profit de la projection depuis ce même portable !
Les outils mobiles (Smartphone, lunettes…) poussent les technologies du sans - contact (reconnaissance vocale, gestuelle et faciale) et du tactile vers la réalité mixte.
Les sens, avec des débits mobiles très puissants, au doigt et à l’œil, avec de plus en plus de capteurs seront de plus en plus au centre de la toile mondiale du numérique.
Dans le domaine technique : le « Cloudcomputing » généralisé.
C’est l’ombre numérique de la société.
Le recours au Cloudcomputing est poussé dans les entreprises et les collectivités par les usages privés (mobile, jeu, télévision, médias) massivement délocalisés sur le nuage.
Les connaissances de bases en informatique ne sont presque plus nécessaires, seul le service prévaut. Le service au « service » des entreprises, des collectivités et des citoyens !
Dans le domaine social, éducatif et politique : les données comme pactole.
C’est la croissance et l’organisation sans précédent des données par l’utilisation de moteurs du web sémantique
Les capacités d’analyse de données sont le nouveau moteur de la force économique
L’ouverture des données publiques permettent une stimulation économique et le développement de nouveaux services
L’homme « augmenté-assisté » par son ombre numérique et le « monitoring de l’individu » par l’utilisation des données, assurent sa sécurité, sa performance et sa réputation.
Les différentes structures éducatives s’organisent autour des enjeux d e ressources et de formation à distance.
3. 3. La société postindustrielle, des savoirs, de l’économie créative et immatérielle mondiale qui émerge, contraint à répondre à quelques questions:
Vivons-nous une rupture sociétale profonde où une récession économique ?
Les changements sont-ils longs et douloureux parce qu’avant tout culturels ?
La participation des citoyens à la bataille de l’opinion s’accélère, désarçonne-t-elle les pouvoirs ?
Les concertations entre la classe politique, les pouvoirs économiques et la société émergente s’amplifieront-elles ?
L’information et les données au centre de la société sont-elles le matériau de base dont se servent les citoyens ou sont-elles au service des différents pouvoirs et lobbying ?
Trouverons-nous le modèle pour une économie de la proximité, articulée sur le nuage internet mondial ?
La « société de la connaissance » est –elle un mythe ? Sera-t-elle au rendez-vous pour tous ?
4. 4. Quels schémas de développement allons-nous privilégier ?
Allons-nous vers un renforcement de la confiance, vers une régulation acceptée, une sécurisation des infrastructures, des actions solidaires ? (Accéder au rapport Bravo ).
5. L’homme sans facultés
Michel Serres au cours d’une conférence en 2007, à l’INRIA, prend l’exemple du miracle de Saint Denis ou l’homme porte sa tête coupée. Que reste – il à l’homme contemporain, avec son ordinateur sur les bras, qui lui a capté toutes ses facultés ?
L’intelligence. Ainsi, les technologies nous condamnent à l'intelligence, dit Michel Serres.
Beau défi pour les « hussards noirs » du monde numérique !
Marcel Desvergne