Publié par L’association ID² – Innovation, Diagnostic et Développement éducatif territorial – a été créée par les Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active (CEMEA), la Fédération Nationale des Francas et la Ligue de l’enseignement.
- La politique après le rapport Tabarot
A- Un décret pour donner un nouveau cadre à l’accueil des moins de 6 ans B- Un appel à candidatures pour inciter à développer les jardins d’éveil C- Les collectivités et parents suivent peu D- Principale critique : des jardins d’éveil pour empêcher la scolarisation des 2 ans
La scolarisation à deux ans : un enjeu pédagogique et anthropologique selon Michel Warren
II- Un calcul économique erroné ?
A- Le congé parental coûterait plus cher à l’État que les aides à la garde d’enfant B- Un enfant coûte moins en maternelle qu’en établissement d’accueil, selon la Cour des Comptes C- Les aides de la CAF pour la garde collective peu utilisées : absences de besoins ou prix trop élevés ?
III - Quel projet éducatif pour les crèches ?
A- Les modes de gardes à dimension éducative jouent sur les performances B- En France, de la « garderie » au détriment de projets éducatifs C- De la nécessité de former tous les personnels à la dimension éducative
Projets éducatifs dès la petite enfance : quels effets ? Une crèche québécoise apprend aux Blancs et Autochtones à cohabiter
IV- Quelle distinction des âges, en Europe et en France ? A- Distinction 0-3 ans et 3-6 ans, une spécificité française B- Les raisons du succès des pays nordiques
À lire Face au projet éducatif, quelle importance accordée au jeu, aux jouets, à la fantaisie ?
V- Les initiatives locales : l’exemple de Reims
A- Une définition de la parentalité commune B- Un guichet unique C- Des comités de coordination pour rapprocher monde de la petite enfance et éducation D- Pouply : une halte-garderie dans une école maternelle E- Le multi-accueil Maison Blanche : un pont entre l’école et l’hôpital
Offrir plus de places en mutualisant Le projet de pôle enfance dans un collège à Révin (Ardennes)
VI- Entre l’accueil petite enfance et l’école, quels ponts ?
A- Les classes passerelles et autres dispositifs d’immersion en école maternelle B- Strasbourg : différents modes d’accueil pour répondre à différents besoins C- Limoges : des classes-passerelles pour faciliter la socialisation et la maîtrise de la langue
Conclusion Des parents en attente mais les programmes ne tiennent pas leurs promesses
« 80 % des enfants de moins de 7 ans et demi dont les parents travaillent, ont au moins un parent concerné par des horaires de travail irréguliers ou décalés, ce qui est source de tension forte pour ces familles. Celles-ci demandent des "services d’accueil à la carte" très flexibles. ». Un des atouts essentiels des associations est leur capacité à s’adapter aux spécificités des territoires et des familles, en mêlant accueil collectif et accueil individuel, soit au domicile des familles, soit chez une assistante maternelle. Quelques exemples.
En France, l'école n'est pas obligatoire avant 6 ans et la question des modes de garde se pose. Le succès de l'école maternelle est indéniable.
En Europe, comment l'accueil des tout petits est-il pris en compte dans les politiques publiques ?
Ceci fut l'objet d'une table ronde au congrès de l'ANDEV (Octobre 2010)
L'europe, territoires d'éducation?
Cette étude apporte un éclairage sur la gestion de l’offre d’accueil des jeunes enfants, l’organisation, les métiers et le personnel employé dans les établissements d’accueil collectif. Elle s’appuie sur une enquête qualitative menée auprès de quinze structures d’accueil et des services responsables de la petite enfance dans les municipalités où elles sont situées. Accés au dossier complet
Le 26 mai 2010, l’initiative des états générEux pour l’enfance a mobilisé de très nombreuses personnalités autour d’un cahier de doléances en faveur de la cause des enfants, au nombre de cent-douze, qui ont été recueillies en moins d’un mois auprès de quatre-vingts organismes.
Cliquez ici pour accéder au site des états générEux pour l’enfance
Des relais, exemple : Pour cause de proximité géographique, les municipalités et les associations de Saint-Cyr et Le Pertre, situées, les unes en Mayenne et les autres en Ille-et-Vilaine, conduisent des actions communes : école, centre de loisirs, équipes de foot, etc.
Le décret n° 2010-613 du 7 juin 2010 relatif aux établissements et services d'accueil des enfants de moins de 6 ans est paru au Journal officiel n° 0130 .
« Les établissements et les services d'accueil non permanent d'enfants veillent à la santé, à la sécurité, au bien-être et au développement des enfants qui leur sont confiés. Dans le
respect de l'autorité parentale, ils contribuent à leur éducation. Ils concourent à l'intégration des enfants présentant un handicap ou atteints d'une maladie chronique qu'ils accueillent. Ils
apportent leur aide aux parents pour favoriser la conciliation de leur vie professionnelle et de leur vie familiale », stipule l'article 2 du décret.
Ils comprennent quatre catégories d'établissements et services :
Parallèlement, le texte entérine les « jardins d'éveil ». Ces établissements peuvent accueillir simultanément entre 12 et 80 enfants de 2 ans ou plus « en vue de faciliter leur intégration dans l'enseignement du premier degré ».
Par ailleurs, le décret fixe le niveau de qualification des personnels dirigeant ces établissements et services, mais également les conditions d'accueil en surnombre des enfants, certains jours de la semaine. Cet accueil en surnombre devra s'effectuer « dans le respect des limites suivantes » :
Les établissements et services disposent d'un délai de 6 mois pour se mettre en conformité avec les dispositions du décret. actionsociale.weka.fr
Approches récentes sur des travaux internationaux effectués récemment sur les retombées économiques de la politique petite enfance. L'« effet papillon » : la politique de
prévention
Les travaux portant sur la dimension préventive de la politique petite enfance sont particulièrement abondants aux États-Unis. Ils s'attachent souvent à démontrer l'impact de dispositifs de
scolarisation précoce (avant 6 ans) sur la réussite scolaire ultérieure. Delphine Chauffaut CNAF. Lire le dossier en pdf.
Les acteurs de l'accueil des 2 et 3 ans savent très bien, indépendamment des institutions et de querelles qui ne sont pas toutes désintéressées, de quoi ces enfants ont besoin, et ils sont
capables d'inventer des solutions qui dépassent les clivages entre départements ministériels
ToutEduc vous suggère des questions dans lesquelles inscrire nos réponses.
Taux d'encadrement, qualification professionnelle ou moyens alloués
Le nouveau décret prévoit aussi l'expérimentation des jardins d'éveil, sans fixer le taux d'encadrement pour les enfants de 2 à 3 ans qui y seront accueillis, alors même que les enfants du même âge bénéficient en crèche du taux d'un adulte pour 8 enfants. Un document du secrétariat d'État à la famille de mai 2009 préconisait un taux d'un adulte pour 8 à 12 enfants en jardin d'éveil.
Le décret ne reprend même plus cette recommandation et laisse ouverte la possibilité d'accueillir 12, voire 15 enfants pour un adulte dans les jardins d'éveil.
Crèches: + 103 000 places d'ici 2012
Article relevé dans touteduc.fr le 16 décembre 2009
Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, a annoncé la création de 103 000 places en structures d'accueil d'ici à 2012.
On assiste à la fois à un redéploiement de l'existant, à des aides pour la création de crèches et micro-crèches et surtout, pendant ce temps, les places en école maternelle ne sont plus disponibles pour le splus-petits...si les parents souhaitent un mode de garde...Ils devront utiliser les places des jardins d'éveil qui se profilent. Une manière discrète de valider un plan qui au départ, n'est pas du tout apprécié!
Michelle Laurissergues
Tiercé: le conseil municipal restructure...
" ...Victime de son succès, le service coûte de plus en plus cher. En 2009, il accusait un déficit de 165 524 € dont 66 % pour la crèche familiale. Une situation qui rend nécessaire une restructuration du service et passe par le licenciement d'assistantes maternelles pour un coût estimé à 75 000 €.
La nouvelle formule pour les familles comprendra un multi-accueil de 30 places à Tiercé, une microcrèche de 9 places à Cheffes, une halte-garderie à Etriché et Soulaire et un relais assistance maternelle à Tiercé. Ce nouveau mode de fonctionnement qui devrait permettre une limitation du déficit, provoque mécontentement et inquiétude pour le personnel et des familles, même si les élus affirment qu'il était devenu incontournable. " Accés à l'article en intégralité
De moins en moins d'enfants de deux ans scolarisés en Maine-et-Loire
Il y aura de moins en moins d'enfants de deux ans en maternelle dans le Maine-et-Loire. C'est l'objectif de l'Inspection académique.
Actuellement, 28% des enfants de deux ans sont scolarisés dans le département. L'objectif est d'arriver à 14,5% à la rentrée prochaine, en septembre 2010, puis à 10%, «sans doute avant 2012». Mais assure l'inspectrice d'académie, «sans suppression de poste».
Pas de bébés à la consigne! Déclaration commune
"Pour améliorer et développer les modes d' accueil et la scolarisation des jeunes enfants
Nous affirmons qu’une politique publique ambitieuse pour la petite enfance constitue un investissement pour l’avenir. Elle doit permettre à toutes les familles qui le souhaitent d’accéder pour leur enfant à un mode d’accueil de qualité ou à l’école maternelle sans barrière financière. Elle est la première condition pour assurer le droit au travail des femmes.
A l’inverse, les mesures et projets gouvernementaux concernant les modes d'’accueil et l'école maternelle convergent, en dépit des annonces ministérielles, vers une dégradation des dispositifs existants, au détriment des attentes des familles et des besoins fondamentaux des enfants. .."
Pour connaitre les signataires et télécharger cette déclaration commune au format pdf ==> cliquer ici
Rapport au Sénat Mme Monique PAPON et M. Pierre MARTIN
Extrait:
..."LES PRÉCONISATIONS DU GROUPE DE TRAVAIL
A l’issue de ses travaux, le groupe de travail a acquis la conviction que les conditions actuelles de la scolarisation des jeunes enfants, qui font l’objet de critiques de l’ensemble des acteurs,
au sens large, du système éducatif, mais aussi l’intérêt de l’enfant qui a guidé sa réflexion, doivent conduire à s’écarter progressivement d’un tel dispositif. Force est de reconnaître que le fonctionnement de l’école maternelle semble peu adapté à cette tranche d’âge, tout au moins pour une immense majorité des
enfants..."
Extrait : Conclusion de l'article d'Hubert Montagné
..."Il y a donc bien des choses à faire et à inventer.
Mais certainement pas ces « jardins d’éveil ».
Il faut au contraire améliorer les deux structures que la France a inventées au 19ème siècle : la crèche et l’école maternelle.
Et aussi créer de nouvelles entités qui soient intermédiaires et passerelles entre la crèche et l’école.
Nous pouvons d’ailleurs en donner un exemple avec les « crèches-écoles enfantines » Il est souhaitable d'assurer entre deux et quatre ans une continuité dans la satisfaction des besoins « basiques » et universels qui perdurent (protection, sécurité, alimentation, hydratation, propreté et soins corporels, sommeil …) et dans le « façonnement » des constructions, acquisitions et apprentissages au rythme de chacun, que celles-ci soient liées au développement ou tributaires de l'environnement. On parle encore trop souvent de retard ou de déficit dans telle ou telle façon d'être, façon de faire, capacité, conduite … pour souligner celles qui ne sont pas encore observées chez certains enfants alors qu'elles sont évidentes chez la plupart des pairs du même âge ou plus jeunes. Le plus souvent, il suffit d'attendre quelques semaines ou quelques mois pour que les enfants « en retard » ou « déficitaires » soient comparables aux autres, en tout cas peu différents, voire « en avance » pour d'autres aspects.
« Tout » devient possible si on crée des structures au fonctionnement flexible et adapté qui reçoivent dans les mêmes lieux les enfants de deux à trois ans et ceux de trois à quatre ans. Elles sont conçues pour permettre aux différents enfants de passer à tout moment et à leur rythme d'un petit groupe à un plus grand groupe, et inversement, et d'une classe d'âges à une autre, tout en restant dans des limites qui évitent de trop grands écarts de compétences liées au développement (par exemple, le passage d'un ou de plusieurs enfants d'un groupe de deux ans et demi à un groupe de trois ans et demi, et inversement), mais aussi de passer sans appréhension, stress ou détresse d'une activité à une autre.
C’est l’objectif des crèches-écoles enfantines. Ce seraient des structures passerelles et intermédiaires entre la crèche et la moyenne section de l’école maternelle.
Elles seraient gratuites et ouvertes à tous les enfants de tous les milieux sociaux et ethniques dès l’âge de deux ans jusqu’à quatre ans, en interaction avec les moyennes et grandes sections de l’école maternelle.
L’équipe de professionnels serait “pluridisciplinaire” (auxiliaires de puériculture, éducateurs de jeunes enfants...)"