Le retour de l’humain : une blague ?
Après le tout techno voici le tout humain…comme si la techno était indissociable des choix humains…La question n’est que politique, qu’une affaire de choix…à condition effectivement que nous sachions vers quelle société nous allons. Des choix sociétaux, des choix économiques, des choix d’accompagnement des gens dans les mutations de tous ordres qui adviennent aujourd’hui, sont au cœur des débats.
Un exemple de choix de société : Reconnaissance faciale : la science, sans la fiction
Présente dans les aéroports ou les stades, sur nos téléphones et un jour peut-être dans certains magasins, la reconnaissance faciale est aujourd’hui au cœur des débats. Entre crainte et fantasme, que permet vraiment cette technologie ?
https://www.educavox.fr/formation/les-ressources/des-langues-et-des-visages
Société : désir et désobéissance à l’ère numérique
Exploitant notre désir sans fin d’avoir accès à tout, tout le temps, les géants d’Internet dressent un portrait de notre propre intimité, collectent des millions de données sur nos activités, nos centres d’intérêt et nos relations, tandis que les agences de renseignement les croisent aux milliards de communications qu’elles enregistrent chaque jour. Nous continuons cependant, et malgré notre connaissance de l’instrumentalisation de ces données, de publier nos photos de familles, nos humeurs et nos pensées. Nous donnons en caisse, en même temps que notre carte bleue, nos adresses email et postale. D’où vient le sentiment de fatalité à l’égard de cette transgression du public et du privé ?
Être enseignant : quel acteur public ?
Être acteur public et enseignant, dans la société de ce début de 21ème siècle, n’est- ce pas avoir la volonté de faire mentir la prévision d’Yves Stourdzé sur « l’expulsion de l’humain », n’est-ce pas avoir la volonté de faire triompher « le vivre ensemble pour accueillir une humanité élargie » de Jean-Marie Besnier.
Mais cette volonté peut-elle être mise en œuvre si les éducateurs et avec eux les enseignants ne sont pas reconnus comme des acteurs publics qui prennent en compte la société dans son ensemble ?
Il y a cinquante ans, en ayant conscience de la diversification des influences éducatives, des sociétés de concurrence et des relations entre l’humain et le technique, Jacques Wittwer écrivait : « Demain, l’éducation sera bien une gigantesque entreprise de dialogues entre générations.
Les éducateurs en seront les intermédiaires privilégiés. C’est à dire que leur sujétion à des autorités elles-mêmes trop souvent soumises et dont la compétence est rarement indiscutable devra être révisée de manière à ce qu’ils deviennent dans la cité pleinement adultes et responsables.
https://www.educavox.fr/alaune/etre-un-enseignant-dans-la-cite
Le temps : résister, ou céder aux accélérations ?
Certes, les progrès techniques poussent les humains à oublier ce besoin essentiel de faire les choses à son rythme, de prendre SON temps.
Ce qui est étrange, c’est que cela ne joue pas sur grand-chose : c’est parfois quelques minutes qui permettent que l’on se sente en phase avec soi-même et pas comme une boule de flipper ballottée par la vie.
Faire les choses à son rythme c’est un grand confort que nous nous refusons et refusons aux autres. Les enfants ont besoin de laisser leur imaginaire flotter, réagir aux provocations de la vie. Entendre tout le temps " dépêche-toi ", " on n’a pas le temps " etc. est une souffrance qui freine le développement. "
https://www.educavox.fr/accueil/interviews/prendre-le-temps-valeur-essentielle-pour-les-enfants
Cultures, école et humanisme : Taamusi Qumaq
Taamusi Qumaq est né en 1914 dans un iglou, sur l’île de Niqsiturlik, dans la Baie d’Hudson, au nord de Inukjuak. Il a été nommé Chevalier de l’Ordre national du Québec pour son exceptionnelle contribution à la défense et la protection de la langue et la culture inuite. Il n’est jamais allé à l’école et ne parlait que l’inuktitut.
J'ai chassé de tout, partout : phoque, caribou, renard. J'adore l'omble arctique. J'aime l'oie des neiges, mais elles sont aujourd'hui plus futées qu'autrefois. Aujourd'hui et depuis longtemps, mon stylo est mon outil. J'aime écrire, cela fait partie intégrante de ma vie. Peut-on lire dans son autobiographie traduite en français : Je veux que les Inuits soient libres de nouveau, publiée aux Presses de l’université du Québec.
Taamusi Qumaq est important à plusieurs égards. Il est également l’auteur de l’encyclopédie du savoir inuit : Sivulitta Piusituqangit, malheureusement pas encore traduite en français ainsi que de l’unique dictionnaire de définitions en inuktitut existant : Inuit Uqausillaringit. Par son travail, il a su maintenir et enrichir les connaissances de sa langue maternelle, l’inuktitut, source de fierté et porteur d’une longue histoire plurimillénaire comme l’écrit Louis de Goujon Matignon (2019) et qui est maintenant enseignée dès le primaire dans les écoles du Nunavik.
https://www.educavox.fr/accueil/breves/taamusi-qumaq-l-oeuvre-d-un-homme-et-la-fierte-d-un-peuple
Les plateformes, la dématérialisation des services publics :
Les plateformes permettent aujourd’hui la gestion des services, l’accès aux informations, l’expression citoyenne.
Parcoursup
Le 22 janvier 2020 est la date d'ouverture de la deuxième étape du calendrier de Parcoursup. Venant après une première étape « d’information et découverte des formations », cette deuxième phase est celle au cours de laquelle les candidats à l'admission en première année de l'enseignement supérieur doivent s'inscrire, formuler leurs vœux et finaliser leurs diverses candidatures.
https://www.educavox.fr/accueil/debats/parcoursup-on-entre-dans-le-vif-du-sujet
De nombreux espaces éducatifs, des ressources, lieux de médiation et sites en ligne :
Des ressources : https://www.educavox.fr/formation/les-ressources
Des outils : https://www.educavox.fr/formation/outils
Des ressources : Accès aux articles
Société connectée : Accès aux articles
Pour de nombreuses populations, les accompagnements sont indispensables.
(Réf à l’article d’Alain Jeannel : Jacques-François Marchandeau aborde les liens entre les différents domaines de la technologie, de l’économie, du pôle société avec le dispositif socio technique en inter relation avec les usages et les pratiques et évoque ainsi l’ambivalence entre « ascenseur social et renforcement des inégalités » et le paradoxe sur le numérique comme « facilitateur de la création de relations mais aussi d’éloignement lié aux difficultés de l’usage »
Dans l’enquête effectuée par le CREDOC : « Cette année, l’objectif a été d’interroger la population sur l’impact du numérique sur leur vie personnelle et professionnelle et sur la société en général. Il en ressort que malgré quelques inquiétudes localisées, notamment sur l’environnement, les Français apprécient plutôt l’influence des technologies du numérique sur les différents aspects de leur quotidien. Avoir accès à internet est une condition perçue comme de plus en plus souvent nécessaire pour se sentir intégré dans la société. A titre d’illustration, le rôle du numérique dans l’évolution des relations entre les citoyens et leurs administrations publiques est perçu comme essentiel par la population.
Internet et les technologies du numérique font également évoluer les relations entre l’administration publique et les citoyens, avec la possibilité (voire l’obligation) de réaliser de plus en plus de démarches en ligne : parmi les 434 services en ligne listées sur le site Service-Public.fr3, on retrouve notamment les services de l’administration fiscale, les aides sociales, les demandes de permis de conduire, etc.
Pour communiquer avec les administrations et faire valoir leurs droits, se pose alors la question de la capacité des individus à utiliser les outils informatiques et numériques.
Les réseaux humains augmentés par les réseaux numériques, ressources, outils, ateliers, sont indissociables et permettent de partager, de comprendre, d’apprendre, de co-construire, de mettre en œuvre, d’évaluer, d’avancer dans ce monde en transitions !
Substituer l’un par l’autre et vice-versa serait une erreur historique, chacun le sait.
Alors le retour à l’humain ? On est bien dans des choix humains, toujours, et le technologique c’est forcément du politique c’est-à-dire des choix de société.
Michelle Laurissergues
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