Les technologies, les ressources, l’adaptation des enseignants, l’évolution des formations, la transformation des espaces et des temps sont en bonne voie de mutation quoiqu’on en dise, même si on peut penser que cela ne va pas assez vite. Pour témoin l’extraordinaire déploiement qui se met en place.
Ce n’est pas s’adapter à ce monde technologique qui pose le plus de problème, si on a confiance en nos enseignants, en nos chercheurs, en notre société et en sa jeunesse. L’impact social, politique, économique et donc éducatif du numérique est aujourd’hui une évidence.
S’adapter à enseigner avec le numérique dans un monde où les défis sont de l’ordre de la survie est peut-être plus compliqué.
Comment un enseignant est-il amené à réagir avec ses élèves lors d’événements tragiques ? Les ressources sont présentes aujourd’hui et disponibles. Cependant il a besoin de temps pour se les approprier et d’une formation psychologique pour aborder les valeurs avec des élèves de sensibilité différente. Être neutre est me semble t-il impossible mais il faut apprendre à dépasser l’émotion, aider les élèves à aborder des sujets difficiles en partant de leurs représentations et de leur vécu pour enfin les aider à poser les bonnes questions. Mais comment évoquer ces « bonnes questions » sans évoquer l’approche systémique du monde et les relations et les attitudes contradictoires des pays ?
Les enfants peuvent demander A quoi ça sert de devenir grands dans le monde des adultes ? Ce qui est parfaitement résumé dans ce billet de Gaëtan Després : http://www.educavox.fr/alaune/billet-sans-humour-sur-petits-et-grands dont les élèves sont initiés à la pratique des médias avec les petits reporters.
Et comment ne pas établir des passerelles entre les parents et l’école, entre tous les secteurs de la société ? Le numérique aujourd’hui peut faciliter des échanges, créer une culture commune.
Comment réinventer ensemble une culture humaniste ?